[vert]LE GYPAÈTE BARBU[/vert]
HISTOIRE DU GYPAÈTE DANS LES ALPES
Dans le cadre d’un programme de réintroduction international et depuis la première nidification réussie en 1997 sur le mont Bargy, (proche de Paradis, Cenise et du lac de Lessy) le premier couple de ce massif a été l’un des plus prolifiques des Alpes, depuis un autre couple s’est également installé sur ce même massif.
Les 2 autres couples de Haute-Savoie (Aravis et Haut-Giffre) sont d’installation plus récente.
Nos ancêtres ont prêté au Gypaète des pouvoirs démoniaques. Ils le considéraient comme une bête féroce, représentant un danger pour les troupeaux et l’homme et c’est ainsi qu’il fût rayé de la carte des Alpes.
Et pourtant…. étant le seul à pouvoir se nourrir de ce qui reste après le passage des autres charognards, le Gypaète Barbu peut patienter très longtemps avant de s’approcher des carcasses. Il contribue ainsi à leur élimination ultime et joue un rôle sanitaire essentiel en se nourrissant de cadavres d’animaux sauvages (chamois, bouquetins) et domestiques (moutons, chèvres).
Il est surnommé le « casseur d’os », car il a l’habitude de laisser tomber les os trop gros pour être ingurgités à une hauteur de 50 à 100 mètres sur les flancs de falaise ou sur les champs de pierres pour manger les débris et les ligaments.
VIE DU GYPAÈTE
Le gypaète barbu est en principe solitaire. Sa silhouette en vol rappelle celle des faucons.
Jusqu’à l’âge de 4 à 5 ans, le gypaète effectue un long voyage initiatique.
Au terme de son voyage (6 à 7 ans) il va commencer à se sédentariser, à former un couple et à construire un nid inaccessible pouvant mesurer plus de deux mètres de diamètre. Les parades nuptiales, incluant de spectaculaires piqués à deux, débutent entre octobre et février.
La femelle pond 1 à 2 œufs entre décembre et mars, après une incubation de 53 à 58 jours.
Dans le cas où les deux œufs éclosent, un seul gypaéton survit : en effet, le plus fort des deux repousse l’autre au fond du nid et s’empare de toute la nourriture, laissant mourir son congénère.
Si la reproduction est en plein hiver, ce n’est évidemment pas par hasard : le moment de la naissance du poussin va coïncider avec une disponibilité alimentaire accrue, la saison hivernale faisant de nombreuses victimes.
L’envol du jeune s’effectue entre juillet et août.
Dans son milieu naturel, sa longévité est estimée à 30 ans.
COMMENT LE RECONNAITRE
Le Gypaète Barbu a une envergure allant de 2.70 à 2.85 m pour un poids de 5 à 7 kg. Il mesure entre 1.10 et 1.50 m du bout du bec au bout de la queue.
Il possède des caractéristiques qui lui sont propres : absence de zones dénudées sur la tête, sur le cou et la poitrine, les pattes sont entièrement recouvertes de plumes, les ailes sont étroites et anguleuses, la queue a une forme carrée. Le dessous blanchâtre teinté de roux orangé contraste avec le noir du dos, des ailes et de la queue. Les jeunes gypaètes sont brun-gris foncé.
[vert]LE BOUQUETIN[/vert]
Animal fréquent en montagne et relativement peu farouche , il ressemble à une grosse chèvre au poil gris / brun dru.
Se laissant approcher de très près, il est gourmand et apprécie la vie en troupeau sur les pentes herbeuse des montagnes de Haute-Savoie.
Trapu et courtaud, il est facilement reconnaissable grâce à ces grandes cornes annelées et arquées qui peuvent atteindre presque 1m pour le mâle.
Animal rare autrefois, sa population est désormais régulé pour éviter maladies et dégâts sur l’écosystème.
[vert]LA MARMOTTE[/vert]
Les marmottes sont de petits mammifères fouisseurs qui appartiennent à la famille des rongeurs. On peut l’observer dans les montagnes, à partir de 800 m et jusqu’à environ 3 000 d’altitude.
La marmotte mesure à l’âge adulte près de 70 cm de longueur, queue touffue de 20 à 25 cm incluse, pour un poids d’environ 5 kg. Sa fourrure est très épaisse, et bien plus encore en hiver, brun jaunâtre marron sur le dos, beige sur le ventre, brun sombre sur la tête, noire au bout de la queue et brune à la base.
Son corps massif est trapu, ses pattes sont puissantes et ses quatre pieds sont munis de griffes effilées. Sa tête est longue, surmontée de petites oreilles. C’est grâce à ses moustaches que l’animal se dirige dans le dédale de ses galeries souterraines où règne l’obscurité. Quant à ses yeux en amande, ils sont situés sur les côtés, ce qui permet à la marmotte de bénéficier d’un large champ de vision. Cette grosse boule de poils jouit d’une excellente vue et d’un angle de vision de 300°. Elle possède aussi un odorat très développé qui lui permet de repérer ses ennemis.
C’est un rongeur très sociable qui vit en colonies dont les individus s’avertissent mutuellement d’un danger imminent en émettant de petits cris pareils à des sifflements, perceptibles à plusieurs kilomètres à la ronde. C’est donc à l’oreille que les promeneurs peuvent facilement repérer la présence des marmottes.
Les cris d’alerte se poursuivent jusqu’à ce que l’indésirable ait totalement quitté le territoire.
[vert]LE CHAMOIS[/vert]
Souvent confondu avec les jeunes bouquetins, la silhouette du chamois est reconnaissable grâce à ses petites cornes noires recourbées vers l’arrière, en forme de crochet. Sa tête a une large bande blanche en son milieu, et deux rayures plus sombres sur les côtés. Son pelage varie suivant les saisons. Très sombre et épais en hiver, il devient beige roux à la belle saison, avec une raie noire sur le dos.
Contrairement aux idées reçues, le chamois ne vit pas en haute montagne, il préfère les forêts de moyenne montagne (entre 200 et 3000 mètres d’altitude) où il trouve de la nourriture en abondance et des zones d’ombres qu’il apprécie. Il se réfugie parfois dans les parois rocheuses, pour se protéger, car peu de ses prédateurs peuvent s’y aventurer.
Les femelles vivent en hardes avec leurs petits. De grandes hardes qui peuvent compter plusieurs dizaines d’animaux. Les mâles, eux, vivent en solitaires. Ils ne rejoignent les femelles qu’au moment du rut, à la fin de l’automne. L’occasion de combats très spectaculaires entre mâles, pour la conquête des femelles, qui semblent indifférentes.
Animal ruminant, le chamois se nourrit d’herbes, de fleurs, de feuillages et de rameaux. Levé avant le soleil, il broute une partie de la matinée. Puis il rumine aux heures de forte chaleur, et recommence à se nourrir en fin de journée. Donc l’idéal pour les observer : tôt le matin tôt ou en soirée.
Un chamois peut grimper 1000 mètres de dénivelé en quelques minutes, contre 400 mètres par heure environ pour un être humain.